Association en collégiale.

A chaque début d’année civile, la/le seliste est invité à compléter un formulaire dans lequel elle/il déclare s’engager pour l’année en cours à être un membre actif de l’association déclarée en collégiale en préfecture. Ce formulaire est déposé à la Préfecture de la Somme pour l’établissement du récépissé annuel de tous les selistes de l’association. Ce qui authentifie le principe de notre fonctionnement en collégiale ; à savoir que chaque seliste est solidaire et engage sa responsabilité de citoyen.

Voici quelques pratiques mises en place au départ pour favoriser nos échanges :
- Au départ, chaque seliste voit son compte crédité de 1500 fleurs de sel. Le compte du SEL est, lui, débité d’autant. Les comptes joints sont possibles.
- Si une personne parraine un nouvel adhérent elle reçoit 300 fleurs. En échange, elle se doit de faciliter son intégration dans le SEL en lui expliquant le fonctionnement et en l’épaulant lors des premiers échanges et participations aux réunions mensuelles. Elle s’y engage en contresignant le formulaire d’adhésion.
- Le crédit est gratuit mais la limite est à négocier lors des réunions mensuelles. Dans nos demandes, il est souhaitable de se tourner vers ceux qui ont un solde négatif en vue de les aider à revenir à un solde positif. De la même manière, il est souhaitable d’offrir ses services à des selistes qui ont un solde positif élevé pour permettre de garder un certain équilibre.
- Le compte du SEL est donc toujours négatif ; il est proportionnel au nombre d’adhérents, il reflète l’importance et la vitalité du SEL.
- L’ensemble de tous les comptes, adhérents + celui du SEL est égal à zéro.
- Si une/un seliste doit s’absenter pour une période assez longue (ou s’il le désire) il déclare en début d’année civile qu’il souhaite être « dormant » et il n’apparaît alors pas dans les documents transmis en préfecture. Aucun prélèvement de cotisation en unités locales ne sera effectué durant cette absence. Il n’y a donc pas de préjudice à vivre de façon nomade. Mais cela sous-entend qu’il n’y aura pas d’échange ; toutefois, si cela devait arriver, la cotisation reprendrait alors au prorata de l’année en cours et avec le solde en unités à son départ.

Comme dans la plupart des autres SEL, des B. L. E (Bourse Locale d’Échange) sont régulièrement organisées. Ces Bourses permettent d’échanger plus facilement, c’est aussi l’occasion de mieux faire connaissance et de passer un moment convivial ensemble. Elles se déroulent de la façon suivante : le matin une rèderie ou l’on échange nos biens uniquement en fleurs de sel, le midi partage d’un repas en commun, l’après-midi est l’occasion de notre réunion mensuelle ou de notre Assemblée Générale annuelle, puis jeux et fête.

Suivant les demandes et pour les grands chantiers nous organisons des journées de travail collectif, rassemblant un grand nombre de selistes : travaux divers, préparation du repas, animation avec les enfants…Ces journées exceptionnelles sont en général rémunérées à raison de 30 fleurs de l’heure, ceux qui sont en voiture sont dédommagés d’une fleur du km et le repas, voire l’hébergement est pris en charge par l’adhérent qui reçoit.

Chaque SEL est une sorte de laboratoire. Il élabore et met en place un fonctionnement qui lui est propre.

Voici quelques principes qui devraient guider celui de Potes en SEL :

- La propriété ne peut en aucun cas être un moyen pour détourner le travail d’autrui. Actuellement, dans notre société, si vous possédez des biens ou des capitaux, non seulement cela est légal mais tout vous encourage à exploiter votre prochain….A Potes en SEL cela est prohibé. Par exemple, il est possible de se prêter du matériel contre des fleurs de sel mais uniquement en se basant sur l’usure du matériel. Concrètement, si une bêche neuve équivaut à 200 fleurs et qu’elle a une espérance de vie de deux mille journées de travail, alors elle ne peut être prêtée que contre 0,1 fleur par journée.

Dans la mesure de nos moyens et en fonction des besoins des adhérents, nous avons instauré une coopérative de matériel mis gratuitement à notre disposition. Seul l’éventuel entretien du matériel sera à la charge de celui qui l’utilise. Une liste de matériel que les adhérents se prêtent entre eux figure dans le catalogue.

- Favoriser les échanges de connaissances. En fonction des besoins et de nos compétences, le SEL mettra en place des formations. Les formatrices/formateurs sont rémunérés en fleurs à partir du compte du SEL et la formation est gratuite pour les participants. Par exemple, un atelier « couture » a été réalisé.

- Solidarité avec l’extérieur. Depuis septembre 2001, nous avons mis en place une solidarité de notre SEL vis-à-vis de son environnement. Cette contribution que d’autres appellent « impôt » est volontaire de notre part et s’inscrit dans un esprit de réciprocité : le SEL, partie intégrante de la société, se sent en effet redevable vis-à-vis d’elle. Cette solidarité peut prendre de multiples formes : aider une commune, mener une action de protection de l’environnement, soutenir une association qui vient en aide aux personnes, ou une action culturelle dans un village…La nature et le montant de cette contribution sont décidés chaque année par l’ensemble des adhérents – présents ou représentés – lors de notre Assemblée Générale (voir annexe 1).

- Convivialité. Régulièrement, nous organisons des soirées à thème (cuisine régionale, étrangère ou autre). Le principe est le suivant : une/un seliste propose un repas et l’ouvre à un nombre défini de personnes. Ensemble ils le préparent, transmettant ainsi leurs connaissances culinaires. Ensuite, bien entendu, ils le savourent entre eux. Une participation pour l’achat des ingrédients est demandée aux participants. Ces moments de convivialité nous permettent de mieux faire connaissance entre nous.



Créer un site
Créer un site